Ce dimanche 6 septembre, c'est au rugbyman à la retraite Gareth Thomas qu'était consacré le portrait de Sept à Huit sur TF1. Le sportif a caché pendant très longtemps son homosexualité avant de faire son coming-out en 2009. Une question posée à l'ancien capitaine de l'équipe de rugby du Pays de Galles par Thierry Demaizière est en train de faire polémique. Non Stop Zapping vous en dit plus.
Sept à Huit : Une question sur les "pulsions homosexuelles" du rugbyman Gareth Thomas fait polémique
En 2009, le rugbyman Gareth Thomas crée la surprise en révélant son homosexualité. Un coming-out inattendu pour celui qui a vécu dans le mensonge toute sa vie. Un mensonge qui l'a tout simplement détruit. "J’avais l’habitude de m’asseoir et de regarder les gens en me disant que j’adorerais être n’importe quelle autre personne. Probablement les gens se disaient qu’ils aimeraient bien être à ma place aussi, capitaine de l’équipe de rugby du pays de Galles. S’ils savaient combien je souffrais… Maintenant, je suis bien dans ma peau et cela n’a pas de prix. Mais il a fallu que j'accepte mon homosexualité, que je l'annonce, que je l'assume publiquement" confie Gareth Thomas à nos confrères de Gala.
Son mal-être, le rugbyman tentait de le noyer dans l'alcool. "J'ai gagné beaucoup de trophées, j'ai joué dans les plus grandes équipes, mais j'ai gâché cette partie de ma vie. J'ai même voulu me suicider tellement j'avais honte. J'étais un homme avec deux visages : celui du rugbyman, dur et fort, et celui de l'homme, seul et triste. [...] J'ai compris que j'étais homo quand j'étais à l'école, vers l'âge de 14 ans, au moment où mes camarades commençaient à parler des filles. Du coup, je ne me suis plus intéressé qu'au rugby, pour ne pas qu'on découvre que j'étais différent" a-t-il raconté lors d'une interview accordée à Thierry Demaizière pour Sept à Huit.
"Comment vous vous débrouilliez avec vos pulsions homosexuelles ?"
Cet entretien est justement en train de faire polémique. En cause ? La question suivante posée par le journaliste à Gareth Thomas : "Le rugby est un sport de contact. Il y a des vestiaires, il y a des douches... Comment vous vous débrouilliez, justement, avec vos pulsions homosexuelles et ce rapport très intime que vous aviez avec vos joueurs? Vous étiez capitaine, en plus" Le rugbyman ne se laisse pas démonter par cette question et répond : "C'est vrai que ce sport peut être considéré comme assez sexy pour les homos avec les douches, les vestiaires. Mais pour moi, le rugby, c'était ma profession" Le journaliste insiste alors en demandant "Aucune ambiguïté ?"
L'expression "pulsions sexuelles" a particulièrement déplu aux internautes. "Quand je pense à toutes ces #pulsionshomosexuelles autour de nous, chaque jour à chaque instant... Heureusement que le rugby existe..." a ainsi lancé un internaute sur Twitter. "Un vocabulaire qui nous ramène au temps des électrochocs et des thérapies hormonales. Pas si loin, donc" ajoute un autre. Denis Quinqueton, Président d'Homosexualité et socialisme était quant à lui particulièrement énervé : "L'interviewer de G. Thomas sur @TF1 parvient parfaitement à dominer ses pulsions d'intelligence" a-t-il ainsi tweeté avant d'ajouter "Vous prenez le #RER ? Racontez à @TF1 comment vous vous retenez de faire une partouze aux heures de pointe. #PulsionHomosexuelle #septahuit"
Contacté par nos confrères de puremedias.com, Thierry Demaizière a expliqué qu'il regrettait d'avoir employé cette expression "J'ai choisi de parler de ce livre parmi 100 livres sortis en cette rentrée. C'est un livre contre l'homophobie, on a fait une interview assez longue pour offrir ce message de tolérance et d'acceptation, expliquer comment les pulsions d'un sportif malheureux qui les réfrenne deviennent les désirs assumés de quelqu'un d'épanoui. Il en parle beaucoup dans le livre, il dit que c'est un sport de contact, homo-érotique, il le répète plusieurs fois parce qu'il sait que tout le monde ne pense qu'à ça. Mais il veut bien souligner qu'il n'y a jamais eu, pour lui, d'ambiguïté vis-à-vis des autres joueurs" déclare-t-il ainsi avant d'expliquer. "Si c'était à refaire, j'emploierais le mot désir. On n'est pas là pour blesser, et si ce mot a pu blesser quelques oreilles, je le regrette"
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